Page:Giraudoux - L’École des indifférents.djvu/149

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BERNARD LE FAIBLE BERNARD

��Qu 'as-tu, Bernard ? — J'ai que je suis heureux.

— Ton soulier droit bâille. Tu n'es pas rasé. J'ai aussi le regret de t'apprendre qu'avec tes joues aplaties, ton nez généreux, ton complet à raies verticales, tu évoques irré- sistiblement l'idée... l'idée d'un zèbre.

— Je suis heureux. Arrêtons-nous à ce café. Je paye une glace.

C'est avec lui-même que Bernard discutait ainsi. Depuis quelques années déjà, il se surprenait à parler tout haut. Dans sa

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