Page:Giraudoux - L’École des indifférents.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

46 KCOLE DES INDlFFfhiENTS

sans forniiiîe; et elle ne me manque guère. De même que j'apprécie toute musique sans me demander, comme d'autres, si je la com- prends ou non, de même je n'ai point besoin d'interpréter la vie pour la juger. Mon opi- nion sur les gens, sur les pièces de théâtre, sur les modes, apparaît d'elle-même au bout de quelques jours, nette, définitive, comme un cliché enfin révélé, sans que je la sollicite. Est-ce pour cela que ceux que je croyais aimer me deviennent subitement indiffé- rents.»^ Dès que quelque objet brille et m'at- tire, par le seul fait que je m'approche pour l'admirer, que je me penche, que je respire... est-ce pour cela que je le ternis.»^

�� �