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qu'on ne parle point aux gens des choses qui les rendent tristes.

Or, la semaine où j'eus dix ans, je reçus une lettre. Elle respirait un parfum que je ne connaissais pas.

— Très cîier cousin, m'y disait-on, je vous souhaite bonne fête. J'espère vous voir un beau jour, et vous envoie, très cher cousin, tous mes baisers.

Je courus dans le jardin anglais. Je m'éten- dis sur le dos. Le soleil le plus brûlant tom- bait sur moi d'aplomb. Je ne le sentais pas. Un épervier qui planait là-haut suffisait h éventer le monde.

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