Page:Giraudoux - La guerre de Troie n’aura pas lieu.djvu/177

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Le gabier.

Voilà pour l’impuissance ! Et pour l’amour moral, Olpidès, pour la partie affection, dis ce que tu entendais de ton tonneau ! Les paroles des femmes montent, celles des hommes s’étalent. Je dirai ce que disait Pâris…

Olpidès.

Elle l’a appelé sa perruque, sa chatte.

Le gabier.

Lui son puma, son jaguar. Ils intervertissaient les sexes. C’est de la tendresse. C’est bien connu.

Olpidès.

Tu es mon hêtre, disait-elle aussi. Je t’étreins juste comme un hêtre, disait-elle… Sur la mer, on pense aux arbres.

Le gabier.

Et toi mon bouleau, lui disait-il, mon bouleau frémissant ! Je me rappelle bien le mot bouleau. C’est un arbre russe.

Olpidès.

Et j’ai dû rester jusqu’à la nuit dans la hune. On a faim et soif là-haut. Et le reste.