Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/192

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’ Assis en face d’Anne, dans le train, je lui parlais de Gabrielle. C’était notre façon de parler du temps. Elle ne répondait point. Je parlai alors du temps lui-même, de ce ciel. 5- Je sais, répondit-elle, je sais... Ellementait, elle ne savait pas. Je dus tirer son rideau contre le * soleil qui Paveuglait sans qu’elle y prît garde. V De mon coin, \détaché, je voyais venir lentement vers moi des maisons, des gares, parfois une pensée, tout un monde solide et vrai qui pour lq elle n’était qu’effondre ment, que fuite. il — Anne, regardez-moi ! î

— Je vois, fit-elle, je vois !

Elle semblait décidée à répondre ainsi, deux fois, à toutes les questions — j’entends, j’entends ; — je caresse des yeux, je caresse". · Je m’enfonçai dans les coussins, j’eus la permission de fumer, je me serais tu jusqu’à l’arrivée, si tout à coup elle n’avait soupiré, pâli... J’interrogeai :

è — Ce n’est rien, dit-elle, ce n’est rien. Elle évitait mon regard. Je pris sa main, elle la retira, avec colère, puis tristement me sourit. J’efHeurai ses cheveux : elle secoua impatiemment la tête, et de nouveau, aussi pénib1¢¤22=2t- seem- $¤¤<î==¤i¤ » wma ëê See vai-