Page:Girault - Manuel de l'étranger à Dijon, 1824.djvu/121

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tion ; le père a mis mon nom dans son histoire, je mettrai le nom du fils dans la mienne, disoit le cardinal ministre ; aussi, malgré qu’on n’ait pu acquérir contre de Thou la moindre preuve de conspiration, par ordre exprès de Richelieu, il fut décapité avec Cinq-Mars à Lyon le 12 septembre 1642. Toute la France regretta celui qui périssoit pour n’avoir pas voulu accuser son ami, et l’on lit sur lui ce distique :

Morte pari periêre duo, sed dispari causâ,
Fit reus ille loquens, fit reus ille tacens.

En 1683, l’intendance de Bourgogne passa à l’un des descendans de cette illustre famille, Nicolas-Auguste de Harlay, fils de Christophe-Auguste de Harlay et de Françoise-Charlotte de Thou, mort en 1704. Cet intendant étoit petit-fils de ce fameux Achilles de Harlay, premier président du parlement de Paris au temps de la ligue, qui répondit avec fierté au duc de Guise : c’est grand pitié que le va-