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la reconnoissance publique a acquitté la dette de l’humanité envers ce gouverneur, qui se montra le père et le protecteur des citoyens placés sous son commandement.

Mais après avoir été, sous Chabot-Charni, le temple de la bienfaisance et de la philantropie, ce palais devint bientôt après le repaire des discordes civiles ; il fut habité par ce fameux duc de Mayenne, qui le constitua le foyer des fureurs de la ligue, ourdie contre le meilleur des rois.

Enfin, ce vaste édifice ayant été cédé à l’abbaye de Rougemont, depuis appelée Saint-Julien, fut pendant plus d’un siècle l’asyle de la piété religieuse ; il est aujourd’hui divisé en plusieurs maisons de commerce.

Les Bénédictines de Rougemont, fondées vers la fin du XI.e siècle, réunies en 1664 au prieuré de Saint-Julien sur Deheune, obtinrent leur translation à Dijon, en 1673, à la sollicitation d’Agnès de Rouville, leur abbesse, qui acheta cet hôtel en 1676.