Aller au contenu

Page:Girault - Manuel de l'étranger à Dijon, 1824.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
(244)

condition expresse que cette place demeureroit éteinte à la première qui viendroit à vaquer.

On est fâché de voir ce maréchal ternir une aussi belle vie. Bien différent de l’amiral Chabot et du président Jeannin ses compatriotes, Tavannes couroit les rues de Paris durant le massacre de la Saint-Barthelemi, criant au peuple : Saignez, saignez, les médecins assurent que la saignée est aussi bonne en tout ce mois d’août, comme en mai. Cependant il faut lui rendre la justice de dire que ce fut d’après ses conseils que le Roi de Navarre et le Prince de Condé ne furent point enveloppés dans ce massacre. Ainsi la France est redevable à Tavannes de lui avoir conservé son Henri IV. Charles IX ayant demandé au maréchal de Tavannes à qui l’on pourroit donner le gouvernement de Provence qui venoit de vaquer ? donnez-le, Sire, répondit le maréchal, à un homme de bien qui ne dépende que de vous. — Quelques jours après, le Roi lui dit