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Sueur, savant traducteur de Pindare, le poëte Vergier, l’antiquaire Winckelman, Pierre Belon, Jean Magnon de Tournus, avoient eu avant lui une fin non moins tragique et malheureuse.

Au lieu de ce dramatique obscur aujourd’hui ignoré, j’arrêterai vos regards sur un Bourguignon qui lui succéda au théâtre, et dont les ouvrages y sont restés : Edme Boursault, né à Mussy-l’Évêque en 1638, auteur d’Ésope à la cour, à la ville, du Mercure galant, et de plusieurs autres comédies dont le recueil forme 3 vol, 1746, in-12. Boursault n’avoit pas fait d’études, et ne parloit que le patois bourguignon, lorsqu’il arriva à Paris ; mais il fut bientôt en état de parler français purement et même avec élégance. Il amusa longtemps la cour, la ville et les provinces, par sa gazette en vers que les Franciscains eurent le crédit de faire supprimer. Boursault étoit secrétaire de la duchesse d’Angoulême, et eût été nommé précepteur du Dauphin, s’il eût su la langue