Page:Girault - Manuel de l'étranger à Dijon, 1824.djvu/334

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on ne connoît pas précisément l’origine, mais qui étoit en pleine vigueur au temps de Philippe-le-Bon, lequel en confirma l’existence par lettres-patentes du 27 décembre 1454 ; l’évêque de Langres, Jean d’Amboise, gouverneur de Bourgogne, la confirma par ses lettres de 1482. Cette association étoit composée des personnages les plus marquans. Le prince de Condé y fut admis en 1626, le comte d’Harcourt, la Rivière, évêque de Langres, les Vandenesse, les Requeleyne en étoient membres superlatifs, mirélifiques et scientifiques loppinans. Le chef de cette société portoit le nom de Mère folle ; il avoit une cour de souverain, ses officiers de justice et de maison, son chancelier, son grand écuyer, fauconnier, grand veneur et autres ; ses dames d’honneur, ses hérauts, ses pages ; deux cents hommes d’infanterie, cinquante cavaliers, cinquante suisses formoient sa garde ; l’appel de ses jugemens se relevoit nuement au parlement ; son sceau,