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Page:Girault - Manuel de l'étranger à Dijon, 1824.djvu/396

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Dijon, le 25 septembre 1683, de Jean Rameau, organiste, et de Claudine Demartinécourt.

La musique fut la première langue qu’il entendit et qu’il parla ; il pouvoit à peine remuer les doigts qu’il les promenoit sur le clavier d’une épinette ; de là ce goût d’harmonie qui le dirigea constamment dans l’art vers lequel un penchant irrésistible l’entraînoit.

Rameau voulut connoître la musique d’Italie, il en fut peu satisfait ; à son retour il s’arrêta à Montpellier, Lyon, Clermont ; il fut pendant quelque temps organiste de la cathédrale où siégeoit Massillon, place que son frère lui avoit cédée ; il voulut bientôt revenir à Paris, mais le chapitre s’y opposa. Le musicien qui soupirait après sa liberté, mit tout en usage pour l’obtenir, dût-il même se faire renvoyer ; il s’étudia à tirer de son orgue, par le mélange des jeux, les sons les plus désagréables, à réunir les dissonances les plus disparates, et