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frappant nos premiers parens, de la peste de David, seront à jamais la preuve de ses talens dans l’exécution, comme ses élèves attesteront sans cesse l’excellence de ses principes, et la bonté de ses leçons. M. Fremiet a donné son éloge. M. Corot a gravé son portrait.

À des mœurs infiniment douces, à une candeur admirable, M. Devosges joignoit une rare modestie, et le précieux talent de se faire écouter et aimer de ses élèves. Dans un voyage qu’il fit à Paris en 1801, ceux de ses disciples qui habitoient la capitale, saisirent cette occasion pour lui donner une fête qui fut celle de la reconnoissance. Ce vieillard respectable, attendri jusqu’aux larmes, des sentimens que lui exprimoient ses élèves devenus des maîtres, regardoit ce jour comme le plus beau de sa vie, et n’en parloit jamais que ses yeux ne décelassent l’émotion de son cœur.

Bénigne Gagneraux, né à Dijon en 1756, mort à Florence le 18 août 1795, des suites de la persécution sus-