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il publia pendant plus de trente années de suite les Noëls qu’on s’arrachoit pour les aller chanter, le soir, aux portes des maisons, pendant l’avent, et célébra en vers patois tous les événemens de son temps. Ses poésies étoient remplies de sel attique et de cette finesse à laquelle se prête si bien le langage bourguignon ; elles furent toutes imprimées séparément chaque année, mais il seroit presque impossible aujourd’hui d’en réunir une collection complette.

Lamonnoye étoit lié avec Aimé Piron ; il lui reprochoit de ne point encore tirer assez de parti de la naïveté et de la grâce de l’idiome du pays, et Piron se retranchoit sur l’importunité du libraire, et l’impatience de ces bonnes-gens qui croyoient n’avoir jamais assez tôt ses Noëls pour les vendre ; mais il pressa Lamonnoye de l’aider et d’en composer aussi quelques-uns por l’aimor des fran Barozai. Lamonnoye y consentit et composa ses noëls charmans qui laissèrent bien loin