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Page:Girault - Manuel de l'étranger à Dijon, 1824.djvu/561

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de 77 ans ; il publia en 1679 un Traité physique sur la création du monde, plusieurs lettres savantes sur la Pentapole, et sur la quadrature du cercle. Deux de ses frères ont aussi publié des dissertations savantes.

Pierre Pacaud, né en Bretagne, mort le 9 mai 1760, dans un âge avancé, fut long-temps de maison à Dijon ; il eut une grande réputation dans l’art de la prédication, et portoit dans la chaire la noble simplicité de l’évangile. Ses discours sur les points

    supplice, fonctions pénibles auxquelles il s’étoit voué ; il mourut le 23 mars 1641, en revenant de l’une de ces exécutions. Ce saint homme avoit l’esprit vif et enjoué, sa conversation plaisoit aux grands qu’il ménageoit pour les faire servir d’appui aux pauvres ; il alloit à la Cour, y disoit la vérité, mais d’une manière si adroite, qu’elle lui concilioit la bienveillance et le respect. Sollicitant un jour un puissant en faveur d’un malheureux, il en reçut un soufflet : Donnez-m’en deux, dit-il, et accordez-moi ce que je vous demande. Il l’obtint. Legauffre a écrit sa vie ; Rousselet, Desrochers et autres, ont gravé son portrait.