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Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/301

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CHAPITRE XXI.

Emprisonnement d’Adèle.


C’est enfin ici, ma chère amie, où finit ma correspondance ; car Lise que je fus trouver le jeudi soir, et que je ramenai le lendemain coucher au pavillon de l’Amitié, ne nous quitta plus : vous savez qu’elle est blonde ; combien son habit lugubre ajoutait à la blancheur de son teint ! Elle était superbe ! Nous employâmes tout pour adoucir son chagrin ; les larmes sont bientôt taries lorsque c’est dans le sein de l’amitié qu’on les verse. Elle avait de la philosophie, et savait que de pleurer les morts, cela ne les rendait pas à la vie ; d’ailleurs, quelle est la douleur que le tems ne calme pas ? D’Espagnac était aimable, il en devint éperdument amoureux ; elle répondit à sa flamme ; et nous jouissions tous quatre de toute la plénitude du bonheur. Que de fois Séchelles, d’Espagnac Lise et moi, entrâmes dans cette jolie pe-