Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/380

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peu de tems je fus en état de me promener avec les autres. Mylord, qui ne pouvait quitter les lieux de ma sépulture, se trouvant par hasard à rêver dans l’endroit où j’exerçais mes faibles jambes, je crus le reconnaître, à quelques mots qu’il articulait, et je m’approchai de lui ; mais voyant qu’il ne me reconnaissait pas, je l’arrêtai par son manteau. — Mylord, lui dis-je, reconnaissez Hortense ; elle vit encore, et pour vous aimer. Après ce peu de mots, je m’évanouis dans les bras de Mylord, qui me fit reporter à mon lit. Il avait autant besoin de secours que moi ! Enfin, il me fallut encore rester six semaines dans ce lieu de douleur pour être en état d’en sortir. Pendant ce tems, Mylord me prodigua tous ses soins, et fit toutes ses dispositions pour me recevoir chez lui.