Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/387

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

celle de mon père. J’y trouvai cinq à six petits personnages de huit à dix ans ; de ce nombre, une petite fille m’intéressa davantage que les autres. De grands yeux : beaucoup de finesse dans les traits, une physionomie spirituelle, bien faite, des grâces naissantes, un son de voix charmant, des cheveux blonds cendrés et en quantité. Ce joli enfant attira tous mes regards ; personne n’eut l’air de s’appercevoir de l’attention que je portais à cette petite fille. On joua tranquillement ; mais moi qui ne joue jamais, je fus toujours de la partie des enfans. Mon choux, dis-je à la petite personne, vous êtes bien jolie ; comment vous nommez-vous ? en même-tems je la pressais sur mon cœur, et en me rendant mes carresses, elle me dit : — madame, vous êtes bien bonne, je me nomme Clarisse. — Clarisse ! se peut-il ? — Avez-vous une maman, mon enfant ? — Non, madame ; maman est morte il y a longtems. — L’avez-vous connu ? — Bien peu. — Où est-elle morte ? — À Paris. — Et votre papa, comment se nomme-t-il ? — Q…et Oh, ma fille ! oui, tu es, ma fille ! Je m’éva-