Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/398

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Nous montâmes dans une voiture avec ses domestiques et ses chiens. Il faisait beau quoique très-froid. Nous sortîmes de Paris par le plus beau côté, notre hermitage étant situé à un quart de lieue du bois de Boulogne, par conséquent sur la route la plus agréable et la plus variée. Jamais je n’éprouvai un embarquement aussi délicieux, et ne quittai la capitale avec autant de joie.

Ma main tendrement contenue dans celles de mon hermite, semblait m’annoncer le pilote bienfaiteur qui venait m’arracher de mon vaisseau prêt à faire naufrage.

Sa figure douce et noble, dans laquelle était le sourire de la satisfaction ; semblait jouir d’avance du bonheur qu’il me préparait dans ma nouvelle translation.

Les chevaux s’arrêtent à la porte d’une petite maison d’un goût assez bisarre, mais jolie, ornée avec tout le luxe de la simplicité ; rien de ce qui peut contribuer aux commodités et aux agrémens de la vie n’y était oublié. L’appartement d’Illyrine y est