Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/82

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pendant, ce ne seront pas les liens que l’on accusera de non scrupule là-dessus ; mais tu aimais, et tu l’as voulu ; ils sont vengés) si le déshonneur était attaché à la conduite d’un homme avant l’himen, comme à celle d’une femme, ces messieurs ne se permettraient pas de gaieté de cœur, de perdre impunément une amante sensible ! si pareille chose m’arrivait, je voudrais mettre ce trait infâme dans toutes les feuilles publiques, et. couvrir d’opprobre un homme aussi perfide.

Mais, tu vas aller à Paris ; si ton amant avait fait encore une nouvelle conquête ! que deviendrais-tu ? ou irais-tu ? moi n’y étant plus, au moment où tu as tant besoin d’un Mentor ; et sans être beaucoup ton aînée, j’ai do plus- que toi une expérience consommée : l’habitude d’avoir toujours vécu libre dans le grand monde ; toi, tu n’as que de l’inexpérience ; tu ne doutes de rien ! beaucoup de fierté dans le caractère, une mauvaise tête, un cœur qui la suit au galop, seule dans un pays où les écueils sont tant multipliés ; ta jeunesse, ta sensibilité !