Page:Glénard - De la sangle pelvienne contre l’entéroptose.djvu/14

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persister indéfiniment dans cet état sans que le malade ait la moindre colique, et, en pressant ces cordes avec les doigts, on les sent se durcir, se resserrer encore. Dans la tension abdominale, la tonicité de la paroi joue un rôle beaucoup moins actif que la tonicité gastrointestinale. La diminution de tension est d’origine viscérale et non pariétale.

Si l’on étudie l’évolution de la maladie, on voit, à l’aide des nouveaux procédés de palpation qui rendent le diagnostic facile et sûr, se succéder peu à peu la ptose des viscères, l’un après l’autre, précisément dans l’ordre suivant lequel ils sont soutenus : le rein droit, l’estomac, le rein gauche, le lobe droit du foie, le lobe gauche, la rate. Quant à l’intestin, c’est par le cœcum, puis l’S iliaque que commence la réduction de calibre, puis c’est le coude hépatique du colon, puis le transverse, puis l’estomac, le duodénum (fig. 2 et 3) qui s’effondrent l’un après l’autre.

Fig. 2. — Schéma de l’état normal. Fig. 3. — Schéma de l’entéroptose.
A, aorte ; C, cæcum ; CD, côlon descendant ; Du, duodenum ; E, estomac ; F, foie ; I, iléon ; J, jéjunum ; M, mésentère ; Ra, rate, R, rein ; RM, rein mobile ; SI, côlon sigmoïdal ; sr, capsule surrénale ; TI, première anse traverse ; T2, deuxième anse traverse ; VB, vésicule biliaire ; W, hiatus de Winslow ; X, dixième côte.
1, œsophage ; 2, épiploon gastrohépatique ; 3, épiploon pylori-colique 4, ligament suspenseur du mésentère ; 5, ligament costo-colique droit ; 6, ligament costo-colique gauche.

Tel est le processus de l’entéroptose, dont maintes autopsies ont confirmé l’exactitude.

Les symptômes évoluent parallèlement. C’est d’abord l’atonie intestinale, puis la faiblesse (par diminution de tension de l’abdomen), ce sont bientôt après les symptômes de dyspepsie, de