Page:Glénard - De la sangle pelvienne contre l’entéroptose.djvu/16

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saire, ceinture), puis une dyspepsie, puis un rhumatisme, puis une lithiase biliaire (coliques hypochondriaques, F. Glénard), puis un cancer larvé, puis une névrose, une hypocondrie, une hystérie et enfin une neurasthénie. C’est alors que la médecine fait place aux empiriques ou à la résignation. »

« Ma surprise, continue Aufrecht, s’est dissipée avec le cours des années. Il ne s’agit nullement d’un tableau de fantaisie, esquissé par Glénard, les manifestations ici désignées se rencontrent toutes en fait dans l’entéroptose. Il importe seulement de ne pas se laisser dérouter par l’idée qu’elles appartiennent toutes à la symptomatologie de chaque cas particulier.

« Je vous lirai bientôt la lettre d’une malade qui eût pu servir de modèle à la description de Glénard, si elle n’eût été écrite 16 ans plus tard. »

À cette appréciation si caractéristique d’Aufrecht, il est superflu d’ajouter que, si les manifestations protéiformes de l’entéroptose ne se rencontrent pas toujours toutes chez les mêmes sujets, de même il s’en faut de beaucoup que tous les malades classés sous l’un des diagnostics énumérés plus haut soient plus ou moins aussi atteints de ptose. Aufrecht dit tout simplement avec moi que c’est parmi ces manifestations que l’on peut trouver l’entéroptose, que c’est donc là qu’il la faut chercher, qu’il faut y penser dans le diagnostic différentiel.


Un mot du diagnostic.

L’Enteroptose est une maladie qui a toujours existé mais que l’on considérait comme une maladie de l’utérus, une maladie de l’intestin, de l’estomac ou du foie, et, le plus souvent, comme une névropathie essentielle.

Il s’agit dans le plus grand nombre des cas, d’une femme encore jeune, amaigrie, pâle, jaunâtre, et les yeux cernés, les traits tirés, penchée en avant, l’aspect triste, découragé, ne sachant, parmi tous ses sujets de plainte, par lequel en commencer l’énumération. J’ai dit que les hommes n’étaient pourtant pas à l’abri de cette maladie ; sur 100 cas d’Enteroptose, il y a 70 femmes et 30 hommes.

Les troubles fonctionnels qu’il faut dégager du fouillis des symptômes sont les suivants : sensation de faiblesse ou de lassitude rapide, constipation avec persistance de l’appétit et en particulier de l’appétit de la viande, localisation prédominante des malaises au mésogastre, leur accroissement entre 2 et 3 heures après le repas de midi ; leur aggravation par l’ingestion à ce