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Il résultait de cette théorie que l’indication d’une ceinture devait être posée, non d’après le poids ou le volume de l’abdomen, mais d’après l’existence de symptômes trahissant la diminution de tension et la ptose gastrointestinale, ptose en dedans aussi bien que ptose en dehors.

Il résultait de cette théorie que, si le ventre est maigre et la besace en dedans au lieu d’être en dehors, c’est en réduisant la capacité de l’abdomen à sa partie la plus inférieure que l’an pouvait, à défaut d’un soulèvement direct des viscères, les relever tout de même en « exprimant » pour ainsi dire le ventre de bas en haut par une compression circulaire.

Enfin, grâce à « l’épreuve et la contre-épreuve de la sangle », on était en possession d’un critérium permettant de contrôler l’opportunité de prescrire une ceinture et on était en mesure de vérifier si, une fois appliquée, la ceinture prescrite remplissait bien l’indication. Il est évident que, si l’indication était bien remplie par la ceinture prescrite, l’épreuve et la contre-épreuve, pratiquées sur le ventre muni de cette ceinture, ne devaient plus donner que des résultats négatifs.

FIG. 7. — Ceinture abdominale classique.

Contre le ventre en besace, contre l’éventration, contre le ventre devenu trop pesant par l’obésité ou la gestation, l’ancienne ceinture abdominale pouvait paraître exactement adaptée à l’indication. Elle était faite en tissu rigide qui assurait sa solidité ; à sa partie moyenne, sa surface était assez large pour embrasser toute la région sous ombilicale, assez concave pour se mouler sur la convexité du bas ventre (fig. 7) : de la sorte, elle avait en avant un point d’appui solide et l’on pouvait, sans que cette ceinture glissât en haut et laissât échapper son contenu, la serrer en arrière sur un plan plus élevé que celui de son point d’appui antérieur ; à ses parties latérales, la ceinture allait se rétrécissant de plus en plus jusqu’à atteindre, à ses parties latérales et à ses extrémités, une hauteur ne dépassant pas trois à quatre travers de doigt ; en même temps son axe prenait sur les côtés une direction oblique de bas en haut : de la sorte, son bord inférieur partant du pubis suivait de chaque côté les plis inguinaux, puis, il passait au-dessus des crêtes iliaques, sur lesquelles il prenait un point d’appui, la ceinture ne risquait pas de glisser en bas au