Page:Glénard - De la sangle pelvienne contre l’entéroptose.djvu/28

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force d’élasticité différente, de telle sorte que la rigidité de la sangle diminuât, fût dégressive de bas en haut.

3o  Le système de fermeture de la sangle en arrière est incommode ; de plus les ardillons des boucles qui, placées à une des extrémités de la sangle et correspondant à des pattes placées à l’autre extrémité, servent à l’ouvrir et à la fermer en arrière et permettent en même temps de régler sa constriction aux différentes zones, les ardillons, dis-je peuvent blesser les doigts en les piquant.

Ces difficultés seraient tournées si l’on transportait à la partie antérieure de la ceinture, où il est le plus commode, le système de fermeture, et que, dans le système de réglage, on pût supprimer, les ardillons des boucles.

Ce sont ces perfectionnements que j’ai pu apporter à mon premier modèle. La nouvelle sangle pelvienne, que je conseille désormais, présente donc les caractères suivants :

1o  La bande élastique est formée sur sa hauteur de trois zones superposées, tissées en même temps, mais différant l’une de l’autre par leur hauteur et par leur rigidité, qui décroissent de la zone inférieure à la zone supérieure. Les hauteurs de chaque zone ont été fixées, pour une sangle dont la hauteur totale est de 14 centimètres : la hauteur de la zone inférieure à 8 centimètres, celle de la zone moyenne à 4 centimètres, celle de la zone supérieure à 2 centimètres ; ces chiffres, pour une sangle de 16 centimètres de hauteur, sont respectivement les suivants : 8, 5 et 3. J’ai adopté la hauteur minima de 8 centimètres pour la zone inférieure, parce que c’est sur une hauteur de 8 centimètres au-dessus du pubis que la ligne blanche est inexpansible[1] ; dans tout le reste de son étendue et jusqu’à l’appendice xyphoïde, la ligne blanche se laisse distendre, pour former ce que j’ai appelé le « losange de dilatation », tel qu’on l’observe à la fin de la grossesse, dans les cas d’ascite ou de volumineuse tumeur abdominale. La hauteur respective des zones moyenne et supérieure a été dictée également par le sinus de l’angle inférieur du losange ; ce losange a sa plus grande largeur au niveau du méridien ombilical.

  1. F. GLÉNARD. Étude physiologique sur le souffle maternel et la paroi abdominale des femmes enceintes, Arch. Tocol. fév. et mars 1876 et Lyon médical, avril 1876.