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celui qui a été adopté pour les corsets : c’est un busc à trois ou quatre boutons (suivant la hauteur de la ceinture), partant de son bord inférieur et s’élevant jusqu’à deux centimètres au-dessous de son bord supérieur. En ce point il est remplacé par une patte correspondant à un bouton à pression, afin que la constriction du bord supérieur puisse être diminuée en ce point, après le repas par exemple, sans qu’on soit obligé de modifier le réglage de la ceinture.

3o Le réglage de la sangle, qui est nécessaire pour chaque sujet à chacune des trois zones superposées, et, pour des sujets différents, à son adaptation à toutes les tailles, sans que la sangle doive être faite sur mesure (il suffit d’une dizaine de modèles de grandeurs différentes), est réalisé de la manière suivante :

Les extrémités postérieures de la sangle sont reliées l’une à l’autre par trois bandes dites « tirants », de tissu non élastique, larges de trois centimètres, placées à intervalle égal l’une de l’autre sur la hauteur de la sangle et correspondant à son bord supérieur, sa partie moyenne et son bord inférieur[1]. Chacun de ces tirants part d’une des extrémités de la sangle à laquelle il est fixé, traverse d’abord une boucle libre, aplatie, qui sera la boucle de réglage, puis à l’autre extrémité de la sangle, un « coulant » qui adhère à cette extrémité, dans lequel il glisse librement et qui servira de poulie. Le tirant se replie alors sur lui-même et vient retrouver la boucle de réglage pour s’y fixer. En faisant glisser cette boucle de réglage qui est libre, on peut à volonté augmenter ou diminuer la longueur du repli de la bande et par conséquent la distance qui sépare les deux extrémités de la sangle ; un ressort à pression dont est muni cette boucle de réglage permet de fixer le tirant de retour au tirant de départ, au point jugé nécessaire. De la sorte, la partie correspondante de la sangle se trouve réglée dans sa constriction autour de la zone du corps qu’elle embrasse. C’est en somme un système de réglage analogue à celui des bretelles.

La figure ci-jointe (fig. 12)complète cette description de la nouvelle

sangle et, comparée à celle du modèle primitif (fig. 11), prouve bien

  1. À ce mode de réglage, par « tirants », on peut, chez la femme, substituer le réglage par « lacet ». Dans ce cas, et, pour éviter l’écartement qui se produit peu à peu au bord inférieur de la sangle quand elle est placée, il importe que le lacet soit « bloqué », au niveau des œillets inférieurs, à l’aide d’une boucle à pression. Cette adaptation, à la sangle pelvienne, du mode de fermeture et de réglage des corsets a été déjà également proposée par M. Monteuuis (loc. cit., 1903).