Page:Glaire - Principes de grammaire hébraïque et chaldaique, Leroux, 1843.djvu/17

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Observations sur l’Alphabet.

On croit assez généralement que parmi ces lettres il y en a eu autrefois au moins trois : Alef Vav et Yod qui ont fait, dans certains cas, les fonctions de voyelles, et qu’on a nommées pour cela Matres lectionis, c’est-à-dire, mères ou guides de la lecture.

5. א Alef n’étant qu’une légère aspiration, ne doit pas être confondu avec notre a voyelle ; il répond exactement à l’esprit doux des Grecs. Le défaut de caractères empêchant de l’exprimer, on ne devra pas le chercher dans la transcription des mots hébreux que nous aurons occasion de faire.

6. ג Guimel se prononce toujours rude, comme notre g dans les mots guerre, galon.

7. ה est une aspiration plus sensible qu’Alef ; il se prononce comme notre h dans les mots hardi, héros, et nous le représenterons par la même lettre.

8. ח Cheth est une aspiration plus sensible que le . Nous le représenterons aussi par notre h, qu’on devra prononcer comme s’il était surmonté de l’accent rude des Grecs.

9. י Yod se prononce, non comme notre voyelle i ; mais bien comme y dans le mot français yeux, et l’anglais york.

10. כ Caf ; pour le distinguer du Qof, on peut le prononcer comme s’il était suivi d’un i extrêmement bref : Kǐaf.

11. ס Samek se prononce toujours comme notre s dur, ou comme ç.

12. ע Ayn est une aspiration très-forte, et propre aux langues de l’Orient ; nous le représenterons par un h qu’on devra prononcer avec une très-forte aspiration.

* Quant à la prononciation du ש, voyez le n. 37

** Les six lettres ת, פ, כ, ד, ג, ב, qu’on appelle Aspirées, doivent, d’après les Rabbins, se prononcer v, gh, dh, kh, ph, th, et simplement sans aspiration b, g, d, k, p, t lors-