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LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

n’a pas encore songé et ne paraît guère disposée à consacrer des mérites féminins.

Mme Colette Yver, en tous cas, était digne de cette haute distinction. Si son livre n’est pas le meilleur ouvrage paru dans l’année, du moins figure-t-il avec honneur parmi les meilleurs romans.

Dans un chapitre de cet ouvrage, le livre de Mme Colette Yver est analysé, et l’on a essayé de dire ses mérites et son intérêt. Il n’est pas douteux que Mme Colette Yver, nouvelle venue dans la bataille littéraire féminine (son premier ouvrage remonte à trois ans à peine) est l’une des mieux douées, des plus originales, des plus personnelles, de nos authoress, elle a déjà sa « manière », excellente d’ailleurs, et elle y reste fidèle peut-être un peu trop ; elle a ses convictions aussi, qui sont, à mon sens, aussi anti-féministes que possible, puisqu’elle semble refuser aux femmes intellectuelles les joies du foyer.