Aller au contenu

Page:Glaser - Le Mouvement littéraire 1912.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

130 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

point oublié le succès, sous la Coupole, ou devant une tombe entr'ouverte. Et ce livre aux sujets si variés, traités dans des circonstances si diverses, est cependant d'une belle harmonie. Qu'il parle ou qu'il écrive, le marquis de Ségur possède au suprême degré cette éloquence académique, noble et sereine, dont il sait à l'occasion tempéref la gravité par de la bonne grâce et de la bonne humeur, et ce sont des pages éloquentes sur Louis Veuillot, une évocation infini- ment aimable et spirituelle de Louise Colet, une décisive étude sur les Goncourt, de belles pages émouvantes et émues sur Albert Vandal et sur Emile Gebhart, et ce remarquable discours académique prononcé lors de la réception d'Eugène Brieux.

Taris (Etienne). — La Russie et ses richesses.

Ussel (Vicomte Jean d'). — Etudes sur r année 1813. 2® volume : L^ Intervention de V Autriche (décembre 1812-mai 1813).

Vaillat (Léandre). — La Savoie, un livre tout à fait joli, hom- mage attendri d'un voyageur sentimental à cet admirable pays, à ces paysages émouvants d'une beauté qui oppresse, « à ces campagnes aux colorations tendres allant des bleus sombres de saphir au vert mousse rompu d'or, en pt ssant par toutes les variations des bleus, des verts, des mauves et des gris », Nous le suivons ravis et parfois transportés, sur les rives du Léman, dans les vallées de la Dranse terrible et charmante, vers ce monastère d'Abondance, ce col des Gets, cette abbaye de Mélan où séjourna M™e Guyon, Chamonix où vécut George Sand, dans tous ces coins merveilleux dont on ne saurait perdre le souvenir quand on en a une fois connu le vertige et la douceur.

Vesme (Gemma de). — Le Songe de la vie, un bien beau drame en vers qui mériterait une longue analyse et qui, j'espère bien, sera quelque jour réalisé, bien qu'il soit si original, si étranger au cadre des banalités accoutumées du théâtre contemporain. L'éminent astronome Camille Flammarion a éprouvé une très vive et sincère admiration pour ce beau poème, œuvre d'une jeune fille de dix-neuf ans, « douée d'une érudition rare et des plus hautes facultés intellec- tuelles, œuvre qui fait penser et qui nous démontre que toutes les fées n'ont pas disparu de notre séjour sublu- naire ».

WooUett (Henry). — Histoire de la musique depuis Vantiquité jusqu'à nos jours, un volume orné de nombreux dessins et portraits, qui va de J.-S. Bach à Schumann.