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Page:Glaser - Le Mouvement littéraire 1912.djvu/30

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16 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

JULIEN DE NARFON

La Séparation des Églises et de l'État.

Lecteurs frivoles, ne vous arrêtez pas à la sévérité de ce titre, ni à l'austérité de la « Bii)liothèque géné- rale des sciences sociales » dont se réclame le livre; c'est une œuvre palpitante de vie, d'émotion et de vérité, qui vous intéressera passionnément de la première page à la dernière, et qui, chemin faisant, vous aura édifiés complètement sur l'événement moral et social le plus important, le plus gros de conséquences, de notre histoire contemporaine.

Ce n'est pas aux lecteurs du Figaro qu'il pouvait être nécessaire de vanter la science religieuse, la foi et la bonne foi de M. Julien de Narfon : ils l'apprécient chaque jour dans ce journal où notre collaborateur met un si beau talent littéraire au service de ses idées.

Jamais cependant toutes ses qualités ne se sont manifestées plus brillamment que dans le livre où l'écrivain étudie les origines, rappelle les étapes, établit le bilan de la séparation.

Cette triple tâche d'historien, de journaliste et de philosophe, M. Julien de Narfon s'en est acquitté magistralement; avec un constant souci de la vérité, avec une impartialité qu'il est impossible de contester, il a évoqué le passé, raconté les événements que nous avons vécus, analysé leurs conséquences immédiates, et tenté de prévoir leurs conséquences lointaines. Et cela est très émouvant, et très instructif.

Ses jugements, très modérés dans la forme, très nets dans le fond, sont animés d'un grand esprit de libé- ralisme et d'une foi profonde. Avec Une belle loyauté, une vaillante indépendance, il a su dans ce livre, comme il le fait dans ce journal, concilier ces deux