Aller au contenu

Page:Glaser - Le Mouvement littéraire 1912.djvu/361

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

NOVEMBRE. — LES ROMANS 34?

.'tte âme, évoque des décors de beauté, en des pages élégantes, raffinées qu'il « offre à M. Jean-Louis Vau- doyer ».

JEAN BERTHEROY

Les Chanteurs florentins.

Avec les Chanteurs florentins, M"ie je^n Bertheroy nous offre une de ces histoires romanesques où elle excelle à faire revivre avec tant de gi'âce un passé loin- tain. C'est dans la Florence du xv^ siècle, celle de la Re- naissance et des Médicis, que se déroule la touchante liistoire du pauvre Benozzo, élève du vieux maître Da- vid, et qui ayant étérecueilli jadis par charité aux Inno- onti montre un front rasé au milieu de ses camarades aux longues boucles. Benozzo, heureusement pour lui, a trouvé, dans le cloître voisin, un grand ami, le moine Fra Giovanni, si doux et si tendre qu'on l'a surnommé Va Angelico »; il va le voir souvent, il s'extasie devant ses chefs-d'œuvre, et il décide qu'il sera un peintre célèbre, car seul un grand artiste peut être digne du cœur de Lucrezia, dont Benozzo est devenu éperdument amoureux. Et, contre toute espérance, malgré la riva- lité de Sandro, le fils du riche banquier, Lucrezia, la petite vierge florentine aux cheveux d'or, aux yeux étroits, où brille une flamme avivée sans cesse, Lu- crezia aux lèvres minces, aux joues en fleur, lui appar- tiendra.

Comme pour attester l'étonnante souplesse de son talent d'évocation, M™e Jean Bertheroy fait suivre cette aventure florentine du xv^ siècle d'une belle his- toire qui se déroule trois cents ans plus tard, en 1814, dans le port d'Antibes : c'est celle de l'Enfant Septen- trion. Jean-Antoine Moscodi, touchant et gracieux