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Page:Glaser - Le Mouvement littéraire 1912.djvu/368

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354 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

Heurteloup qui brise ses chaînes d'or pour suivre Robert Sizeran dont elle est passionnément éprise, et c'est Josiane Si7,eran, étudiante en médecine, puis doc- toresse, qui vivra aussi sa vie et, sans souci des contin- gences et des convenances, aimera « librement » l'homme qu'elle a choisi, et c'est encore Régine de Terbes, la belle et riche affranchie qui ne veut point connaître les entraves sociales.

Et de toutes ces libres amours deux enfants naissent, Stéphane et Huguette, qui devenus grands s'aiment à leur tour; après tant d'entraves brisées dans Texalta- tion, dans les drames, et dans les larmes, voici que pieu- sement ils vont renouer des liens...

Et cet épilogue de sagesse et de philosophie, nous l'a- vions prévu dès le début quand, avec cet illogisme suprême qui est la logique des femmes... et des hommes, Félicienne se réjouissait de sa liberté si chèrement conquise parce qu'elle allait pouvoir enfin l'immoler de ses propres mains, la sacrifier à celui qu'elle aimait. « Cette liberté, je la désire je l'appelle pour me donner tout à toi, dit-elle à son ami. Je n'aurai d'autre volonté que la tienne, ta force sera ma force... »

COMTESSE DE BAILLEHACHE

Les Ombres passent.

La comtesse de Baillehache, dont j'avais apprécié les précédents livres : Estelle et le Remorqueur, romans très « meublés » et très vivants, d'une heureuse et riche imagination, vient de publier un nouveau livre : Les Ombres passent, qui, nous en sommes avisés des le début, doit nous offrir une démonstration. A la première page, en effet, au cours d'un dialogue entre le héros Willem van Ameringen et son ami, l'oncle Jasper, nous