Vos grâces, là, se trouveront chez elles.
Les verts gazons vous seront un tapis,
Et vous ferez encor battre des ailes
Aux Cupidons sur les sphinx accroupis.
Les éventails dans vos mains tant baisées.
Rafraîchiront l’air enflammé du soir,
Et les Sylvains dans les branches croisées
Se glisseront afin de vous mieux voir.
Vous reviendrez, ô nobles Dorimènes !
Et les marquis, en vous pressant la main,
Vous nommeront tendrement inhumaines,
Vous leur direz en riant : « À demain ! »
Loin des bassins où le cygne se mire,
Dans les recoins du bois abandonnés,
Les preux, jaloux des faveurs des Thémire,
Se couperont la gorge en gens bien nés.
Vous reviendrez par un beau clair de lune,
Quand auront fui du parc majestueux,
Humiliés par leur troupe importune,
Tous ces bourgeois fous et tumultueux ;
À l’heure auguste où le rossignol chante,
Où passe Hécate en un char de vapeur,
Où, s’appuyant sur son urne penchante,
La Nymphe songe au beau Faune trompeur ;
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