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Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/187

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Ne désespère plus, mère auguste ! sois fière,
             Muse au nom surhumain !
Superbe, dresse-toi dans la grande lumière,
             Montre-nous le chemin !

Sois comme la Bellone écumante. Secoue
             Le glaive flamboyant ;
Va, le soleil aux yeux et portant sur ta joue
             Les roses d’Orient.

Comme aux siècles divins d’Orphée et d’Hésiode,
             Préside à nos combats ;
Et, si forte que soit ta voix tonnant dans l’Ode,
             Nous ne tremblerons pas ! »


IV


Ils parlèrent. Déjà moins sombre et soucieuse,
             L’immortelle écouta,
Puis, l’aurore survint illuminant, joyeuse,
             La cime de l’Œta.

Des cygnes voyageaient sur l’eau des lacs, les astres
             Rayonnaient dans les cieux,
Et leurs vives lueurs arrosaient les pilastres
             D’un temple merveilleux.