Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/21

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chose ordinaire en pays normand. Là, les petits grimauds du village vont quasiment tous à la maison d’école apprendre à lire le Pater en latin, sous la férule d’un magister en blaude qui, chaque dimanche, rédige les contrats dans les cabarets, écrit pour les vieux pères à leurs filles, servantes dans les


    comique à l’âge de treize ans, sans que son père ne l’ait saisi par le fond de la culotte sur les tréteaux mêmes du sieur Blanchereau, et ne l’ait réintégré sous le chaume familial avec une volée de bois vert. Enfin, pour ce qui est de l’âge auquel il se maria, nous possédons son témoignage formel. Il avait, dit-il, quand il eut le bonheur d’épouser Mlle Dennie, trente-trois ans sonnés. Cet acte fut accompli, comme j’ai dit, le 24 janvier 1871.

    Enfin, les lettres qui firent part de la mort du poète portent cette mention expresse : « M. M. Glatigny (Joseph-Sénateur), Mme Glatigny (Rose-Alexandrine) ; M. Glatigny (Arthur) et leur famille ; Mme Glatigny (Emma) ; M. Victor Garien, ont l’honneur de vous faire part de la perte douloureuse qu’ils viennent de faire en la personne de M. Glatigny (Albert-Joseph-Alexandre), décédé le mercredi 16 avril 1873, à l’âge de trente-quatre ans, en son domicile, 11, avenue de Bellevue, à Sèvres. » Ce document, rédigé sous les yeux de la mère et de la veuve du poète par son beau-frère, contredit l’acte donné par M. Job-Lazare sur trois points essentiels : 1o  les prénoms des père et mère du défunt ; 2o  les prénoms du défunt lui-même (qui sont ici Albert-Joseph et non plus Ernest-Albert) ; 3o  la date présumée de sa naissance qui se trouve ramenée à l’année 1839. — C’est cette date de 1839 que toutes sortes de raisons me font adopter, je suis persuadé que l’acte produit par M. Job-Lazare est l’acte de