Aller au contenu

Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/261

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Seuls, les initiés élus qui savent lire
Dans les livres sacrés et font vibrer la Lyre
Ont droit de contempler le voile de Tanit,
Et de baiser, parfois, les degrés de granit
Qui conduisent au temple auguste où la lumière
Émerge en fusion de l’aurore première !
Et, lorsque gravement ils marchent parmi nous,
Les hommes prosternés embrassent leurs genoux
Et baissent, éblouis par le reflet des gloires,
Leurs paupières qu’emplit le flot des ombres noires !




Catherine.


À Jules Cleretie.


I


La petite servante à la mine éveillée
Qui vient faire nos lits,
Et dont on aime à voir la figure émaillée
De roses et de lis ;
Celle qui rit si bien, avec des dents si blanches,
Et met si crânement
Ses pauvres petits poings tout mignons sur ses hanches
Au souple mouvement