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Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/271

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Le Château Romantique.


À Théodore de Banville.


Dans le vieux château romantique,
La garnison, nombreuse encor,
Aux cris des teneurs de boutique
Répond par des appels de cor.

La porte est solide et de chêne,
Les ais par le fer sont liés ;
C’est en vain qu’au bout de leur chaîne
Se balancent les lourds béliers.

Notre orgueilleuse citadelle
Ne craint surprise ni hasard,
Et défend, gardienne fidèle,
Le vierge pays de Ronsard.

Dans les fossés pleins d’eau courante,
Les créneaux se mirent joyeux ;
Le drapeau de mil huit cent trente
Flotte librement dans les cieux.