Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/330

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Rouher triste. 371 Dire à Nisard : « Mon vieux ! » et d’une voix brève, entre Ses loisirs du Creuzot Venus, tutoyer Thiers et taper sur le ventre Austère de Guizot. Académicien ! l’être, c’était mon rêve, Ma chimère, mon but ; Les Immortels qui pour moi s’étaient mis en grève L’ont pris dès son début. Il peut mourir, il peut aller où tout retombe, Les grands et les petits, Son successeur doit faire entendre sur sa tombe Quelques mots bien sentis. Qui fera mon éloge à moif Je me sens triste D’y songer seulement. Hélas ! je m’éteindrai morne comme un trappiste, Sans bruit, sans boniment ! Sans { qu’on dise : « Rouher fut grand, Rouher fut digne, Son trépas met en deuil La France, et c’est pour nous une faveur insigne Que d’user son fauteuil ! » Voilà ce qu’on dira cTOllivier qui tartine Déjà son compliment, Fait pour causer là-haut, sans doute, à Lamartine Un fort étonnement.