Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/344

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Parades de la Foire. 285 Je n’ai pas fait mes frais avec lui. Le voila Derrière cette vieille malle, Oublié ; triste objet dont h peine on parla Comme d’une chose anormale. Quant à mon Plébiscite, il est tout neuf. Voyez, N’est-ce pas chose surhumaine ? Cet air de sphinx, ces yeux dans le ciel fourvoyés… Que pensez-vous du phénomène f Nous avions le poisson parlant. Mais c’est bien mieux, Miracle digne des apôtres ! Celui-ci ne dit rien, reste silencieux, Et sait faire parler les autres. Et vous pouvez répondre h votre guise : Oui Ou Non à ce qu’il vous demande. C’est verjus ou jus vert. Il en est réjoui, Et vous payez toujours l’amende. C’est un caméléon aux diverses couleurs, Que f on peut voir noir, blanc ou rouge, Qui rit en même temps qu’il semble fondre en pleurs, Et cependant jamais ne bouge ; C’est bien ce que l’on peut voir de plus amusant Dans les baraques de la foire. Mais je ne sais pourquoi, Monsieur, chaque passant Me dit : « Je connais cette histoire ! »