Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/348

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Comité d’Albuféra. 289 Et V attendrissement m* envahit et j’en pleure, Car sa gloire méfait aussi glorieux, comme Citoyen de ce fier département de l’Eure Qui peut, sans éclater, contenir un tel homme. Ah ! que le Plébiscite avorte ou qu’il en sorte Quelque chose de grand, d ? inconnu, de fantasque, D’Albuféra surgit, grâce a lui. Que m’importe Le reste ? Emporte-le dans ta course, 6 bourrasque ! Que le vote soit pur ou qu’on nous V escamote, Pourquoi nous occuper des manœuvres qu’on trame f Pompiers issus des flancs de Janvier de la Motte, D’Albuféra célèbre emplit assez notre âme. Formes que le brouillard des matins gris estompe, Nos autres députés, ces frêles apparences, Comme la fleur s’ouvrant au soleil qui la pompe, S’enivrent de sa gloire et font des conférences. « Vive d’Albuféra ! » chantent les primevères ; « C’est un autre Ollivier, » dit la pâle églantine. Les êtres endormis encor dans les ovaires L’applaudissent déjà de leur voix argentine. Et moi f ai tressailli follement a 9 allégresse, Car je n’ai plus besoin a* aller par les Bohèmes Pour trouver un héros auquel on s’intéresse, Puisque d’Albuféra peut emplir des poèmes ! ». 37