Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/400

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A Cosette. 341 XXXVIII A Cosette. Cosettê ! le printemps nous appelle. Fuyons La chambre longtemps close et les murailles sombres, Allons dans la campagne où, dissipant les ombres, Tombe la pluie ardente et folle des rayons. Tristesses de r hiver, allez-vous-en ! Rions, Puisque avril nous revient, et que dans les décombres Fleurit la giroflée, et que toutes pénombres S’ouvrent au clair soleil, pire des papillons. Je chercherai la rime aux buissons accrochée, Et je découvrirai la dryade penchée Sur le miroir des eaux qu’éblouissent ses yeux. Toi cependant, Cosette, 6 ma chienne, ma fille l Dans les champs où la vie excessive fourmille, Tu lanceras au ciel tes aboîments joyeux. Toulon, avril 1869.