Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/407

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348 Gilles et Pasquins. Nous battions les champs, mime quand décembre Soufflait sur nos doigts et cachait avril ; Le nuage noir semblait être d’ambre ; Nous portions au front un nimbe subtil. II Douze ans ont passé depuis cette époque, Appesantissant chaque jour leur pas : Ami, qu’as-tu fait de notre défroque De riant satin et de taffetas t Ta femme, en voyant ces choses fantasques, Souvenirs joyeux du printemps dernier, Dirait que « c’est bon pour courir les masques, » Et les jetterait au fond du grenier. Où diable as-tu pris cette puritaine Qui pince la lèvre en parlant ? Hélas / Pour avoir suivi la route incertaine Chère aux vagabonds, tu fes senti las ! C’est une commune et fatale histoire, Au licol qui s’offre on dit : « Eh bien ! oui ! % Le notariat a chanté victoire : Un artiste encor s’est évanoui.