Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/428

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Versailles ; 369 On y rêvait. Sous le feuillage sombre, Hugo parlait au rustique Sylvain Lassé de rire en sa retraite où l’ombre. Montait vers lui du noir et froid ravin. L’herbe croissait paisible dans les rues Où tout était correct et régulier. Rien de heurté, nulle de ces verrues Qu’a ses grandeurs Paris sait allier. Parfois le soir, au bras d’un militaire Vêtu d’azur, arrogant comme un paon, Un cordon-bleu passait avec mystère, Et l’on disait : « Louis et Montespan / » Louis-Philippe avec son parapluie Déteignait bien un peu sur ces splendeurs. Tout murmurait : « Dieul comme je m’ennuie. » Le vent bâillait entre les ifs boudeurs. Mais, somme toute, on se sentait plus grave, Et l’on gardait de ce riche tombeau L’impression qu’en nos souvenirs grave Ce qui fut grand et ce qui reste beau. Mais aujourd’hui rompant enfin le charme Qui P enchaînait, la Belle au Bois-Dormant^ Depuis cent ans, calme dans le vacarme Et l’ouragan, s’éveille brusquement. . 47