Page:Glatigny - Joyeusetés galantes et autres, 1884.djvu/157

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Il faut le laisser pérorer,
Et puis n’en faire qu’à ta tête,
Viens : je veux te faire jouir ;
Tu dois avoir ton pucelage
Encore, et me parais à l’âge
Où ce vilain oiseau doit fuir.
— Non, papa serait en colère…
D’ailleurs, je n’ai que trente sous.
— Garde ton argent ! je m’en fous !
Est-ce qu’à ton âge on éclaire ?
Tu me plais, viens, et baise à l’œil… »

Troublé par la crainte et l’orgueil
De se voir aimé pour lui-même
Oscar grimpe jusqu’au cinquième
Empunaisé par la putain.
Le cœur lui bat ; il va connaître
Enfin le fin fond de cet être
Qui, sous ses jupes de satin
Ou de toile, cache l’abîme
Que l’on ne peut sonder sans crime,
En dehors de l’acte légal
Qui devient devoir conjugal.

« Oh ! dit la Margot, en mettant