Page:Glatigny - Joyeusetés galantes et autres, 1884.djvu/167

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D’avoir parfois deux pines à saisir.
Tout allait bien. La dame était baisée
Autant et plus, et ne souhaitait rien.
Mais s’il est vrai que très souvent le bien
Vient en dormant, la vérole peut naître
Lorsque l’on fout, et la chose arriva.
Le mal d’abord dissimulé couva,
Puis mit le nez, un jour, à la fenêtre.
Sanglots et pleurs ! « Que dira mon époux ?
Je suis perdue, Ô ciel ! je suis perdue !
Je n’ai plus qu’à mourir !
— Consolez-vous,
Dit un ami, du calme… L’étendue
De votre mal n’est pas si grande. Allez
Passer deux jours au plus à la campagne.
Ne craignez rien et que la paix regagne
Sa place ancienne en vos esprits troublés. »
En soupirant, et sans trop bien comprendre,
À son époux la dame au cul gâté
Vint déclarer qu’elle désirait prendre
L’air pur des champs égayés par l’été.
Le bon docteur y consentit sans peine.

Quand il fut seul son ami le vint voir :