Page:Glatigny - Joyeusetés galantes et autres, 1884.djvu/18

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Ils rayonnent, vos yeux noirs,
Ainsi que ces pierres sombres
Où le soleil des beaux soirs
Se marie avec les ombres.

Quel enfer, quel paradis,
Quel gouffre, quelle fournaise,
Quel brasier aux feux hardis
Exhala leur fauve braise ?

Sans doute un dieu déchaîna,
Pour former leurs chaudes laves,
Les Titans qui dans l’Etna
Depuis mille ans sont esclaves.

Votre visage a ces tons
Mats aux lueurs accusées,
Devant lesquels nous restons
Une heure dans les musées.

Tout en vous, blancheur de dents,
Rire d’enfant qui se moque,
Crinière aux flots abondants,
Nous séduit et nous provoque.