Page:Glatigny - Joyeusetés galantes et autres, 1884.djvu/193

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Car il faut à l’époux préparer ses repas…

lucinde
(Avec passion.)
Mais si je suis ici, c’est parce que je t’aime

D’un amour violent, inextinguible, extrême !
Un jour, il est prochain, tu me remercîras…
Une odeur de verveine est éparse en mes draps…
Baudelaire, qui veille au sommet de Leucate[1],
Me trouve faisandée à point et délicate…
Oh ! ne me jetez plus de ces regards affreux !
Vous êtes mon lion superbe et généreux !

pignouflard
(Toujours amer.)
Avoir dans un bordel perdu son pucelage !

Si du moins elle avait vu le jour au village !
Adieu ! je pars…

pignouflard
(Égarée.)
Adieu ! je pars…Tu pars ?…
pignouflard.
(Avec dignité.)
Adieu ! je pars… Tu pars ?…À la façon d’un pet.
  1. Et depuis lors je veille au sommet de Leucate…
    (Charles Beaudelaire, Fleurs du Mal, 1re édition. — Lesbos, pièce condamnée.)