Page:Glatigny - Joyeusetés galantes et autres, 1884.djvu/75

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Ah ! c’est qu’ils comprennent la vie
D’une autre manière que nous.
N’en rions pas. Je les envie
Souvent en baisant tes genoux.

Ô mon indolente poupée !
N’en rions pas, car bien des fois
Ma pauvre âme s’est échappée
De mon corps pour les suivre au bois ;

Pour les voir effeuiller des roses
Sur leurs fronts confiants et frais,
Pour entendre ces folles choses
Que nous ne nous dirons jamais !

Puis, honteux de mon impuissance,
Près de toi je suis revenu
Demander à la jouissance
Ce qu’elle a de plus inconnu ;

Et, dans les parfums où se noie
Ton beau corps ivre de langueur,
Chercher le faux semblant de joie
Que je ne veux pas de ton cœur !