Page:Glatigny - Le Fer rouge, 1870.djvu/34

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O France claire et gaie, amante au fier visage !
Toi qu’enivre, au milieu d’un riant paysage,
La chanson de Ronsard et de Victor Hugo,
Toi qui jettes aux cœurs un charmant quos ego !
Belle fille qui fuis, moqueuse, vers les saules,
Regarde… un tas de gueux, d’épouvantables drôles,
Taillés à coups de serpe, et s’échappant du bois
Où les dégrossissaient les horlogers badois,
Pense déjà sentir sous sa lèvre lippue
Frémir ta lèvre en fleur ! Cette race qui pue
L’usure et le vieux cuir, cet amas de croupiers,
Se masturbe en hurlant de luxure à tes pieds.
Leurs groins ont flairé les essences de roses
Que dégage ton corps. Ce sont de douces choses