Page:Glatigny - Le Fer rouge, 1870.djvu/70

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On voit, plein de fraternité,
L’habit marcher avec la blouse,
Sous ta lumineuse clarté,

O soleil de quatre-vingt-douze !
Rangs confondus, tous citoyens,
Un cœur pour tous, rien qu’une fibre,
Qu’une voix pour dire aux anciens :
« Nous vous rendrons votre sol libre ! »


II


Regardez ces maisons hautes, aux sombres murs,
Si calmes au milieu du fracas des tonnerres,
Pleines de beaux jardins où pendent des fruits mûrs,
Tout est silencieux : ce sont les séminaires.

Là, pendant que la femme, acceptant le devoir,
Reste au logis pleurant, attendant des nouvelles,
Et fait de la charpie, et regarde sans voir
Le pavé qu’en volant rasent les hirondelles ;

Pendant que le vieillard dit à l’enfant : « Grandis ! »
Et lui conte comment jadis les volontaires
Entraient, tambour battant, chez les rois interdits,
En sabots, et brisaient les jougs héréditaires ;