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SCÈNE II. MARS, GUIGNOL, puis LA FANTAISIE

GUIGNOL. Bien dit, ô cher lutin, car la séve écumante Bout dans cette cité formidable et charmante, Et comme la forêt, Paris a son réveil Lentement préparé par cinq mois de sommeil. Un nid, c'est bien : pourtant j'aime aussi la fenêtre Aspirant les rayons qui viennent de renaître, Et regardant au loin dans le vague horizon ! Car c'est un nid humain que le premier frisson Du printemps vient de rendre à la vie, et de blondes Têtes d'enfants rosés, franches et toutes rondes, En sortent, qui me font oublier les oiseaux. Je suis homme après tout, et jusqu'au fond des os Je sens pour mon semblable une forte tendresse ! Tu vois, toujours fidèle à mon poste, je dresse Ma petite baraque où reviendront encor Rire mes spectateurs naïfs aux cheveux d'or.

MARS. Bien, Guignol ! redis-nous cette histoire éternelle De la mère Gigogne et de Polichi