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FRANCIQUE.

de Séville, voyez, dans les vies manuscrites de Charlemagne, par Eginhard, les dénominations que ce prince donna aux vents et aux mois de l’année ; dans l’histoire manuscrite de Nithard, le serment de 842, et enfin, les formules de la loi salique, dans les manuscrits du roi qui la contiennent.

Dans les deux manuscrits de Londres et de Munich, la Paraphrase évangélique est également écrite avec les caractères ordinaires du huitième et neuvième siècles ; mais dans les lettres majuscules on trouve souvent pour c, pour M, et pour Z. Le g minuscule s’écrit  ; le b barré a tantôt la valeur de f, tantôt celle du v ; le d barré a celle de th. Ces caractères sont plutôt anglo-saxons que franciques.

B. Diphtongues.

Les Francs avaient à peu près les diphtongues que l’on trouve aujourd’hui dans la langue allemande, par exemple, ils disaient gilauba, la foi ; meistar, maître ; seo, seu, la mer ; ouch, ouh, aussi. On dit aujourd’hui Glauben, Meister, See, auch. Il faut surtout remarquer leurs uu qui sont le w d’aujourd’hui ; ils disaient : uuerold, le monde ; uuan, quand ; uuas, il était ; uuogo, les flots ; uuolk, le nuage ; on écrit